conte de fée ? Notre liste !

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Un conte de fée, est un récit folklorique qui prend la forme d’une aventure, d’une histoire. Ces histoires intègrent généralement des entités féériques ou magiques telles que des nains, des dragons, des elfes, des fées, des géants, des gnomes, des gobelins, des griffons, des sirènes, des animaux parlants, des trolls, des licornes ou encore des sorcières, et implique également de la magie ou des enchantements. Dans la plupart des cultures, il n’y a pas de ligne claire séparant le mythe du folklore du conte de fées ; tous ces éléments composent la littérature des sociétés prélitérates. Il existe d’autres récits folkloriques tels que les légendes, qui impliquent généralement les croyances locales validées par la véracité des événements décrits, et des contes moraux explicites, y compris les fables. Le terme est principalement utilisé pour des histoires légendaires ayant des origines dans les traditions européennes et, au moins au cours des derniers siècles, se rapportant principalement à la littérature pour enfants.

Dans des contextes moins techniques, le terme « conte de fée » est également utilisé pour décrire un bonheur inhabituel, tels que décrits dans les ouvrages « fin de conte de fées » (une fin heureuse) ou encore « romance de conte de fées ». Familièrement, le terme « conte de fées » peut également signifier toute histoire farfelue ; il est utilisé en particulier concernant les histoires qui n’ont pas de fondements réels, mais également qui ne peuvent en avoir. Les contes de fées peuvent également muter en légendes, où le récit est alors perçu à la fois par le conteur et les auditeurs, comme étant fondé sur un ensemble de vérités historiques. Cependant, contrairement aux légendes et aux épopées, les contes de fées ne contiennent généralement rien de plus que des références superficielles au monde religieux, spirituel, et à des lieux particuliers, des personnages et des événements réels.

Les contes de fées sont élaborés à la fois sous une forme orale et littéraire ; le nom de « conte de fées » a été attribué pour la première fois par Madame d’Aulnoy à la fin du XVIIe siècle. Beaucoup de contes de fées contemporains ont évolué à partir d’histoires séculaires qui sont apparues, avec des variations, dans de multiples cultures à travers le monde. L’historique du conte de fées est particulièrement difficile à retracer, car seules les formes littéraires sont accessibles. Pourtant, selon certains chercheurs des universités de Durham et de Lisbonne, de telles histoires peuvent trouver leurs fondements à une période allant jusqu’à des milliers d’années en arrière, certaines jusqu’à l’âge du bronze, il y a donc plus de 6 500 ans. Les contes de fées et les œuvres dérivées, sont aujourd’hui tous écrits.

Les folkloristes ont classé les contes de fées de différentes manières. Le système de classification d’Aarne-Thompson, et l’analyse morphologique de Vladimir Propp, sont parmi les plus notables. D’autres folkloristes ont interprété la signification des contes d’une manière globale et commune, mais aucune école n’a été définitivement établie pour la signification véritable et fondamentale.

Le conte de fée : définition & origines.

Bien que le conte de fées représente un genre distinct, dans la catégorie plus large des contes populaires, la définition qui marque une telle œuvre est une source de controverses considérables. Le terme lui-même vient de Madame D’Aulnoy, utilisé pour la première fois en 1697. Certains érudits de l’époque firent des études comparatives élaborées, intégrant contes de fées, fables, et autres contes populaires, et il en résulta que la principale caractéristique de différenciation est le degré de présence d’êtres mythiques similaires (par exemple, les elfes, les gobelins, les trolls, les géants, les énormes monstres). Vladimir Propp, dans sa Morphologie du conte populaire, a critiqué la distinction commune entre « contes de fées » et « contes d’animaux » au motif que de nombreux contes contenaient à la fois des éléments fantastiques et des animaux extraordinaires. Néanmoins, pour sélectionner les œuvres étudiées pour son analyse, Propp a utilisé tous les contes populaires russes classés comme faisant partie du folklore. Sa propre analyse a permis d’identifier le conte typique de fées par des éléments d’intrigue, tout en étant critiqué promptement, car cette analyse ne se prêta pas aux contes qui n’impliquent pas de quêtes, et en outre, les mêmes éléments de l’intrigue se trouvent dans les contes non féeriques.

Comme le souligne Stith Thompson, les animaux qui parlent, et la présence de magie, semblent être plus communs au conte de fées que les fées elles-mêmes. Cependant, la simple présence d’animaux parlants ne fait pas d’un conte, un conte de fées, surtout quand l’animal porte clairement un masque sur un visage humain, comme dans certaines fables.

Dans son essai « A propos des contes de fées », JRR Tolkien était d’accord avec l’exclusion des fées de cette précédente définition, décrivant les contes de fées comme des aventures d’humains à Faërie, le pays merveilleux des fées, des princes, voire un roi, un loup ou une princesse, des nains de jardins ou pas d’ailleurs, des elfes, et pas seulement d’autres espèces magiques mais de nombreuses autres merveilles vivantes. Ceci dit, le même essai excluait les contes qui sont souvent considérés comme ceux de fées, citant comme exemple « Le Cœur du Singe », qu’Andrew Lang avait inclus dans ses ouvrages.

Steven Swann Jones a quant à lui, identifié la présence de la magie comme la caractéristique principale par laquelle les contes de fées (à l’instar du mythe Grec) peuvent être distingués d’autres types de contes populaires. Davidson et Chaudri identifient la « transformation » comme l’élément clé du genre. D’un point de vue psychologique, Jean Chiriac plaide pour la nécessité de la présence du fantastique dans ces récits.

Folklore littéraire du conte de fée.

Le conte de fées, raconté habituellement oralement, est une sous-classe du conte populaire. De nombreux écrivains ont desservi ce format littéraire. Les formes les plus anciennes, du Panchatantra au Pentamerone, montrent un remaniement considérable de la forme orale. Les frères Grimm ont été parmi les premiers à essayer de préserver les caractéristiques des contes oraux. Pourtant, les histoires imprimées sous la renommée des Frères Grimm, ont été considérablement retravaillées pour s’adapter à la forme écrite.

Les contes de fées littéraires et les contes de fées oraux échangeaient librement des éléments communs, avec les contes de pays étrangers. Le conte de fées littéraire fut à la mode au 17ème siècle, développé majoritairement par les femmes aristocratiques, au travers de jeux de société aidant ainsi à maintenir la tradition orale. Selon Jack Zipes, « le sujet des conversations était composé de littérature, de mœurs, de goût et d’étiquette, où les intervenants s’efforçaient tous de décrire des situations idéales dans le style oratoire le plus efficace qui aurait progressivement un effet majeur sur les formes littéraires. » Beaucoup de folkloristes du 18ème siècle ont essayé de récupérer le conte folklorique dit « pur », non influencé par les versions littéraires. Mais force est de reconnaître, que malgré le fait que les contes de fées oraux ont probablement existé pendant des milliers d’années avant les formes littéraires, il n’y a pas de conte folklorique véritablement pur, car chaque conte de fées littéraire s’inspire des traditions folkloriques locales, ne serait-ce que sous la forme de parodies. Ceci rendant impossible le fait pouvoir retracer les formes de transmission d’un conte de fées jusqu’à sa source originale.

Transmission interculturelle des contes de fées.

Deux théories concernant les origines mettent en lumière les éléments communs aux contes de fées de différents continents. L’une précise qu’un seul point d’origine a généré un premier conte, qui s’est ensuite propagé et a été modifié sous différentes versions au fil des siècles. L’autre prône que ces contes de fées proviennent d’une expérience humaine commune et générale, et peuvent donc apparaître séparément et différemment dans de nombreux recoins de la planète.

Il a effectivement été constaté que certains contes de fées, ainsi que leurs personnages, très similaires, se retrouvent dans de nombreuses cultures différentes et éloignées. De nombreux chercheurs soutiennent que cela est dû à la propagation de ces contes, car les gens répètent des contes qu’ils ont entendus à l’étranger intégrant au fur et à mesure de nouveaux éléments. Les folkloristes ont tenté de déterminer l’origine du mode de propagation de ces contes ; Joseph Jacobs, comparant certains contes écossais à leurs équivalents écrits par les frères Grimm, a noté que dans les premiers, un héros mène une vie polygame, ce qui pourrait indiquer une ancienne coutume, alors que dans les autres, l’énigme centrale encore plus simpliste pourrait faire valoir une plus grande ancienneté.

Les folkloristes de l’école Finlandaise (ou historique-géographique) ont tenté de trouver l’origine des contes de fées, au travers de résultats finalement peu concluants. Parfois, l’influence, en particulier dans une zone et une période limitée, est plus clairement cernée, comme lorsque l’on se rend compte de l’influence massive des contes de Perrault (Le Petit Chaperon Rouge) sur ceux écrits par les frères Grimm. La Petite Briar-Rose semble provenir du conte de La Belle au bois dormant, de Perrault, car le récit des Grimms semble être la seule variante allemande indépendante.

Les contes de fées ont tendance à s’adapter aux couleurs de leur lieu, à travers le choix des motifs er raisons, le style dans lequel ils sont racontés et la représentation du caractère et du folklore local. Les frères Grimm croyaient que les contes de fées européens étaient une résultante de l’histoire culturelle partagée par tous les peuples indo-européens, et étaient donc très anciens, bien plus anciens que les écrits. Ce point de vue est soutenu par les recherches de l’anthropologue Jamie Tehrani et du folkloriste Sara Graca Da Silva, utilisant l’analyse phylogénétique, une technique développée par les biologistes évolutionnistes pour tracer la parenté des espèces vivantes et fossiles. Parmi les récits analysés figuraient « Jack et le haricot magique », remontant à l’époque de la division de l’Europe de l’Est et de l’Ouest, il y a plus de 5000 ans. Et ainsi donc, La Belle et la Bête semble avoir été créé il y a environ 4000 ans. Aussi, l’histoire du Forgeron et du Diable, semble dater de l’âge du bronze, il y a environ 6000 ans. Aussi, diverses études convergent et s’accordent pour démontrer que certains contes de fées, par exemple la Jeune Fille et le Cygne, pourraient remonter au Paléolithique supérieur.

Les contes de fée contemporains

Dans la littérature contemporaine, de nombreux auteurs ont utilisé le contexte global des contes de fées pour diverses raisons, telles que l’étude de la condition humaine à partir du cadre simple fourni par un conte de fées. Certains auteurs cherchent à recréer un esprit fantastique dans un discours contemporain. Certains autres écrivains encore, utilisent des formes de contes de fées pour décrire les problèmes modernes, cela peut comprendre l’utilisation des drames psychologiques implicites dans l’histoire, comme lorsque Robin McKinley a écrit Peau D’Âne, en mettant l’accent sur le traitement abusif que le père a infligé à son enfant. Parfois, et en particulier dans la littérature pour enfants, les contes de fées intègrent une touche comique. Ce type de cadre comique commun, un monde où tous les contes de fées ont lieu, et les personnages sont conscients de leur rôle dans l’histoire, comme dans la série de films Shrek.

D’autres auteurs mettent en avant des trais scénaristiques spécifiques, tels que des adaptations multiculturelles, ou féministes, de contes de fées à dominante masculine, impliquant la narration de récits plus anciens.

Il existe également de nombreux récits contemporains de contes de fées aux tendances érotiques, qui s’inspirent explicitement de l’esprit originel des contes, et qui sont évidemment et spécifiquement destinés aux adultes. Les récits modernes se base sur l’érotisme explicite, des thèmes sombres ou comiques, l’autonomisation des femmes, le fétichisme et le BDSM, des personnages multiculturels et hétérosexuels. Cleis Press a publié plusieurs anthologies érotiques sur le thème des contes de fées.

Il peut être difficile d’établir la règle commune aux contes de fées et aux fantasmes qui utilisent ces orientations littéraires, cependant une distinction persiste, même dans les œuvres d’un seul auteur. La distinction la plus notable est que les fantasmes de contes de fées, comme les autres fantasmes, utilisent des conventions d’écriture romanesques de prose, de caractérisation ou de décor.