La légende du Colibri

 Dans la catégorie Brésil, Histoires du soir

L’histoire se passe dans la forêt amazonienne. Dans cette grande forêt, il y a beaucoup d’arbres de toutes les apparences ainsi que des animaux et des oiseaux qui y vivent.

En regardant bien au loin, on pouvait voir à côté d’un cours d’eau, un arbre qui était bien plus grand que les autres. Il était beaucoup plus haut et plus large que les arbres avoisinants. Il avait de belles branches remplient de feuillage bien vert. Cet arbre paraissait avoir plus de 100 ans. On avait toutefois l’impression qu’il parlait aux oiseaux et qu’il leurs disaient :

  • « Venez à moi mes petits amis les oiseaux ! Je saurais vous protéger du vent et vos petits oisillons seront en sécurité dans les hauteurs de mes branches. »

En effet depuis des années, il accueillait énormément d’oiseaux pendant les hivers, et portait beaucoup de nid. Il en a vu passé dans sa longue vie. Les oisillons se sentaient toujours à l’abris au creux de cette arbre protecteur, qui semblait aimer ses pensionnaires et les tenaient loin des prédateurs. Les petits grandissaient puis s’envolaient découvrir la forêt, mais finissaient toujours par revenir.

Mais un jour où il ne faisait pas beau, le ciel se couvrit dangereusement. Le bruit de l’orage commençait à se faire entendre. On avait l’impression qu’il se rapprochait. Et puis, quelque chose de terrible arriva. Un grand éclair éclata dans le ciel et s’abattit sur notre arbre. Il commença à prendre feu. Tous les oiseaux qui étaient dans ses branches s’envolèrent pour se mettre à l’abris ailleurs. Seul un, le petit colibri. Sans perdre une minute, il s’envola jusqu’à la rivière, pris dans son long bec autant d’eau qu’il pouvait et le déversa sur l’arbre. Il fit plusieurs allers-retours sans se décourager. Ces amis observèrent son manège un moment et rigolèrent de lui. Puis ils lui dirent :

  • « Mais que fais-tu petit colibri ? Ne vois-tu donc pas que ce que tu fais ne sert à rien ? Viens plutôt te mettre à l’abri avec nous.
  • Je sais bien que ce que je fais ne pourra pas éteindre le feu, mais c’est mieux que de ne rien faire et de regarder notre ami brulé sous mes yeux. Si on s’y met tous on pourra peut-être y arriver. »

Et sans perdre plus de temps, il retourna chercher de l’eau.

Les autres oiseaux se regardèrent perplexe. Comment n’y avaient-ils pas pensée plus tôt ? Et tous dans un même élan, s’envolèrent vers la rivière, remplissant leurs becs le plus possible et repartaient vite reverser tous sur l’arbre. Ils étaient de plus en plus nombreux à faire le va-et-vient que les gouttes en tombant ressemblaient à de la pluie. Ils le firent sans relâche, jusqu’à ce que le feu finisse par s’éteindre complétement.

Les oiseaux étaient si heureux de voir que leur ami, l’arbre, même s’il avait subi beaucoup de dégât était toujours vivant. Au bout de quelques années les branches étaient de nouveaux aussi fourni de feuillages qu’avant et pouvaient recommencer à les accueillir en toute sécurité.

Depuis ce jour, les oiseaux ont retenu une grande leçon, qui se répandit dans toute la forêt. Sagesse que l’on devrait nous aussi retenir. Que même si on est seul a pensée, ou à agir différemment, qu’il ne faut surtout pas abandonner. Car il faut parfois un courageux, pour oser commencer et réveiller l’esprit des autres.

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