C’était un matin comme tous les autres matins pour ce moine. Dès qu’il se réveille il se prépare pour se rendre au temple.
Mais ce jour-là, il aperçut des traces de pas près de la citerne. Il écarquillât les yeux car il n’avait jamais vu de pas aussi grand. Il se dit :
Le moine commença à suivre les empreintes, mais celle-ci s’arrêtèrent brusquement. Il n’y avait plus rien. Stupéfait il chercha du regard un peu plus loin mais ne vit rien. C’est comme si l’animal s’était évaporé.
Le lendemain matin, la même scène se produisit. Les traces étaient de nouveau là, mais cette fois-ci de l’autre côté de la citerne. Et comme la fois précédente elles s’arrêtaient brutalement.
Cela intrigua fortement ce moine. Il décida de se lever le jour suivant plus tôt, et se cacha dans les buissons. Quel ne fut pas sa surprise quand en levant la tête il vit une ombre passer au-dessus de lui et atterrir un peu plus loin et marcher jusqu’à la citerne pour s’abreuver. C’était un énorme et magnifique bœuf dont le pelage était couvert d’or. Il but autant qu’il put, renifla et gratta le sol de ses gros sabots, puis reprit son envol. Le moine n’en croyait pas ses yeux. La queue de l’animal était semblable à une grande corde, épaisse et bien poilu au bout.
Quand celui-ci passa au-dessus de lui, sans réfléchir plus longtemps, il s’agrippa à la queue du bœuf et décolla du sol. Il ferma les yeux. L’animal continuait à monter à monter très loin dans le ciel. Le moine regardât en bas et voyait la citerne devenir de plus en plus petite. Il était terrifié par la hauteur et s’agrippa tant bien que mal à la queue. Le bœuf passa au-dessus des nuages. Le vent se mit à souffler et le malheureux prit de vertige commença à lâcher, quand il se sentit atterrir sur quelque chose.
Quand il ouvrit les yeux, il vit, étalé sur les nuages pleins de grands plats d’or, garnis de friandises, de pâtisseries et des gobelets d’or remplis de boissons chaudes parfumées. Le moine était stupéfait de tant de bonne chose. Il se dit :
Voyant qu’il était seul, il s’installa confortablement et commença à goûter à un gâteau puis à une coupe. Tout était délicieux. Il mangea tant, que son ventre était plein à éclater. Il s’allongea pour faire une sieste. Quand il se réveilla tous les plats et les gobelets étaient de nouveau remplis.
Ravis, il se remit à manger. Plusieurs jours s’écoulèrent ainsi. Il ne voyait personne, à part le bœuf qui descendait tous les jours pour boire à la citerne et revenait quelques heures plus tard. Le moine avait envie de revenir sur terre. Il se dit :
Le lendemain quand l’animal était prêt à descendre, sans faire de bruit, il s’accrocha à la queue et atterrit à la citerne. Il courut voir les autres moines qui s’inquiétait de son absence et leur raconta
son histoire. Ses amis voulurent eux aussi goûter à tous ces mets et le supplièrent de les emmener avec lui. Il accepta.
Le lendemain matin, très tôt, tous les moines étaient cachés dans le buisson à attendre le bœuf. Comme d’habitude, celui-ci arriva et alla directement boire à la citerne. Puis quand il reprit son envol, le premier moine qui était déjà monter, s’accrocha à sa queue, puis un autre moine s’accrocha à ses pieds et ainsi de suite jusqu’au dernier moine. Ils s’envolèrent tous comme une grande corde derrière l’animal. Plutôt que d’avoir peur de l’altitude, ils étaient tous heureux, imaginant déjà toute la nourriture qui les attendait. Ils bavardaient. Puis le dernier moine tout en bas de la chaîne demanda à celui qui se trouvait tout en haut :
Et celui-ci répondit.
Et au moment où il dit cela, il écarta les bras pour montrer la grandeur, et lâcha la queue du bœuf. Tous les moinses chutèrent et tombèrent un par un dans la citerne. Tant bien que mal, ils sortirent tous de l’eau avec quelques hématomes.
Le lendemain, malgré les douleurs ils voulurent tous remonter. Comme la fois précédente, Ils allèrent se cacher dans les buissons pour attendre l’animal. Mais celui-ci ne revint pas. Ils firent le guet plusieurs matin, mais le bœuf ne revint jamais.
Depuis ce jour, dans la religion hindoue, le bœuf est considéré comme un animal sacré. C’est celui qui apporte l’abondance dans les foyers.
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